#JapanWrestling

L'ex médaillé olympique Ota continue sa mission d'ouvrir le tapis de lutte aux personnes atteintes du syndrome de Down (trisomie 21)

By Ikuo Higuchi

(Note de l'éditeur : Ce qui suit est une version éditée d'une série en 2 parties qui est apparue sur le site internet de la fédération japonaise de lutte le 18 janvier avec des extraits des histoires précédentes. Elle a été traduite et publiée avec la permission de l'auteur.)

"A travers la lutte, la société peut être changée. La lutte peut donner du courage aux personnes atteintes du syndrome de Down."

Au deuxième étage d'un immeuble quelconque à proximité du Tokyo Dome, au coeur de la ville, les membres du club se sont rassemblés dans une petite salle d'arts martiaux équipée d'un tapis de sol pour reprendre les activités qui, pour certains, remonte à la création du club en 2005.

Inévitablement suspendu durant la pandémie, le club de lutte Waku-waku -- spécifiquement destiné à ceux ayant le syndrome de Down -- a a repris mi-janvier au centre de Tokyo, poursuivant la mission de son fondateur de permettre aux personnes atteintes du syndrome de Down de devenir plus affûtées physiquement et émotionnellement, et de leur donner espoir en la vie.

Le club ("waku-waku" est une expression onomatopéique du sentiment d'excitation) est l'oeuvre de la vie de Takuya OTA, médaillé de bronze des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 en lutte libre 74kg.  "C'est devenu une partie de ma vie," a déclaré Ota âgé de 53 ans, qui, après avoir été longtemps entraîneur à l'université de Waseda, est actuellement entraîneur en chef à l'université Chuo. "Je puise mon énergie pour continuer auprès de ces enfants."

La flamme de l'intérêt d'Ota à aider les personnes atteintes du syndrome de Down s'est allumée après avoir été profondément ému par le livre "Tatta Hitotsu no Takaramono (Le seul et unique trésor)," le récit d'une mère qui a élevé un fils atteint de cette maladie publié en 2004. Le livre de Hiromi Kato a fait l'objet d'une fiction télévisée intitulée "The One and Only (le seul et unique)," qui a remporté le prix de la Télévision Asiatique pour une fiction en 2005.

Quand Ota a débuté le projet, il travaillait déjà à temps plein comme entraîneur des compétiteurs de classe mondiale à Waseda, l'équipe la plus ancienne du Japon. Il avait également lancé le club Waseda Club pour les enfants, animé par sa volonté de faire connaître les merveilles de la lutte au plus grand nombre.

Selon le site internet de la clinique Mayo, le syndrome de Down est une "maladie génétique" due à la division anormale de cellules durant la grossesse. Le matériel génétique supplémentaire qui en résulte engendre " les changements de développement et les caractéristiques physiques du syndrome de Down."

Elle touche 1 nouveau-né sur mille et sa gravité est variable. Le site internet stipule : "Une meilleure compréhension du syndrome de Down et des interventions précoces peuvent grandement accroître la qualité de vie des enfants et des adultes atteints de cette maladie et les aider à mener une vie épanouie."

Après avoir lu le livre de Kato, Ota a commencé à se dire, "Que se passerait-il si je leur faisais essayer la lutte ?" Pour ceux qui sont souvent négligés ou ignorés par la société et souffrent de préjugés non informés, la lutte ne pourrait-elle pas être un moyen de les aider à leur donner plus de valeur à leur vie ?

En juillet 2005, il a créé son premier club de lutte spécifiquement à cet effet, prenant sous son aile un groupe inaugural de six enfants.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de préoccupations initiales. les enfants atteints du syndrome de Down ne sont pas du même niveau physique que leurs camarades en bonne santé, et certains avaient une colonne vertébrale qui ne pouvaient supporter les rigueur de la lutte. Pouvaient-ils faire de la lutte ? Mais il n'y avait pas moyen de savoir avant qu'ils n'essaient et Ota voulait leur donner leur chance.

Et quand ils en ont eu l'occasion, ils ont montré qu'ils pouvaient se déplacer comme les autres. Pas vraiment au début mais à mesure qu'ils se sont habitués, ils ont gagné en force et confiance. Ils ont commencé à comprendre les règles et ont appris les techniques tandis qu'Ota mettait la priorité sur la sécurité et arrêtait toute action potentiellement dangereuse.

Ota
Comme pour n'importe quel entraînement de lutte au Japon, l'entraîneur Takuya Ota s'adresse aux lutteurs avant le début du combat. Le club de lutte Waku-Waku a repris en janvier pour la première fois depuis le début de la pandémie. (Photo: Japanese Wrestling Federation)

Faire participer de grands noms

Aucun observateur n'a peut-être été plus surpris et heureux par la réussite de ce projet que les parents. Ils pouvaient voir leurs enfants qui avaient été pour la plupart écartés des sports, faire de l'exercice, prendre du plaisir et, le plus important, renforcer leur estime de soi.

En 2017, la championne du monde en titre et future médaillée d'or olympique Yui SUSAKI était en première année à Waseda quand elle a offert de son temps au club de lutte Waku-waku.

"J'ai pris connaissance de la lutte Waku-waku par le site internet de la fédération et d'autres sources," a déclaré Susaki. "Je me suis dit qu'après être entrée à l'université, je voulais m'impliquer, alors j'ai participé aux entraînements une fois par mois en tant qu'entraîneur. Tout le monde à Waku-waku a un amour pur pour la lutte et chaque fois cela m'a stimulé aussi," a-t-elle ajouté, une lueur dans les yeux.

Yui SUSAKI (JPN)La future championne olympique Yui SUSAKI et le médaillé d'argent des JO de Pékin Kenichi YUMOTO posent avec deux fiers participants à la Waku-waku Waseda Cup 2017. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Kenichi YUMOTO, médaillé d'argent en lutte libre 60kg aux Jeux Olympiques de Beijing 2008 est également monté à bord prêter main forte à Ota -- Ils sont tous les deux natifs de la Préfecture de Wakayama et anciens étudiants de l'université nippone des sciences du sport. Yumoto a fait sentir sa présence lors des entraînements, enseignant patiemment les techniques.

Le club a continué sans relâche jusqu'à ce que la pandémie de coronavirus frappe le monde en 2020, n'épargnant aucun sport. Le contrat d'Ota venait juste de se terminer à Waseda et il partait pour l'université de Chuo aui est située à la banlieu de Hachioji à l'ouest de Tokyo. Le club s'est donc retrouvé sans la salle de lutte de Waseda et, combiné à la pandémie a engendré un arrêt des opérations.

L'assouplissement récent des restrictions liées à la pandémie au Japon a permis au club de redémarré et Ota a eu de la chance de pouvoir utiliser la salle des arts martiaux à proximité du Tokyo Dome dans le quartier de Bunkyo.  Ce fût un moment spécial pour toutes les personnes concernées.

"Les personnes atteintes du syndrome de Down sont fondamentalement opposées aux sports de combat," a-t-il déclaré. "Mais lorsqu'ils continuent à en faire, je constate que leur esprit combatif ressort. j'entends des parents dire 'Il n'est plus timide' ou 'Il est devenu capable de faire des choses tout seul.' J'ai l'impression que les parents sentent aussi qu'en luttant, ils ont un potentiel illimité de développement personnel."

Bien qu'il n'y ait eu que cinq participants le premier jour du redémarrage du club, la salle était remplie d'une énergie positive, depuis les sourires sur leur visage lorsqu'ils pratiquaient des mouvements jusqu'à la façon dont ils levaient fièrement leur main lorsqu'on leur demandait d'être partenaire de jeu.

Parmi ceux qui sont montés sur le tapis se trouvait Aruban Kubota âgé de 24 ans, qui a été des premiers membres du club en 2005 alors qu'il était en première année d'école primaire. Kubota, dont le prénom provient du pays natal de son père, l'Albanie, est actuellement employé dans un centre d'aide sociale.

"Au début, il s'asseyait toujours sur le côté à l'entraînement", se souvient sa mère, Rimiko. "Mais avant que nous le sachions, il a commencé à se joindre au groupe et à décider des choses par lui-même. Il a commencé à agir de son propre chef."

Rimiko dit que l'attente pour que le club redémarre semblait interminable. "Je suis tellement reconnaissante envers le coach Ota", déclare-t-elle.

En juillet 2009 , Ota, désireux de donner aux membres une chance de mettre leurs nouvelles compétences à l'épreuve comme tous les lutteurs, a organisé la "1ère Coupe Waseda". D'autres clubs pour enfants trisomiques avaient vu le jour, principalement sous l'impulsion d'Ota et de ses relations de lutte, et le tournoi a attiré 29 participants de trois clubs..

Le tournoi, qui sera plus tard rebaptisé "Waku-waku Waseda Cup" et sera parrainé par une entreprise employant d'anciens lutteurs de Waseda, attire des participants allant des enfants aux adultes d'une vingtaine d'années. Le niveau continue de s'améliorer et, contrairement aux premières années où il était difficile pour les participants de contrôler leurs émotions, les matchs ne sont plus interrompus et peuvent se dérouler sans heurts.

"Au début, notre objectif principal était simplement de les amener à pouvoir aller sur le tapis par eux-mêmes", a déclaré Ota dans une interview après le tournoi 2016. "Maintenant, ils comprennent les règles et peuvent avoir ce que nous considérons comme un match régulier."

Tous les participants reçoivent une médaille, mais le point culminant de la cérémonie de remise des prix est la sélection du MVP et du Fighting Spirit Award qui sont accompagnés d'un trophée. Alors qu'Ota tient le micro avant de faire l'annonce, les gagnants (qui sont éligibles pour le MVP) le regardent comme s'ils étaient en prière tandis que toute la salle prend une atmosphère de sourires

Ota2Un membre du club fait un exercice de double-leg takedown sous le regard des autres. (Photo: Japanese Wrestling Federation)


Viser les Jeux olympiques spéciaux

Comme en témoigne l'enthousiasme suscité par les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, le sport n'est pas l'apanage des personnes valides. Les personnes atteintes du syndrome de Down ou d'autres déficiences intellectuelles font également des progrès dans la pratique du sport.

En octobre 2020, une compétition d'athlétisme réservée aux personnes atteintes du syndrome de Down s'est tenue à Miyazaki, dans le sud du Japon, et plus tôt cette année, une division pour les participants atteints du syndrome de Down a été mise en place pour la première fois lors d'une rencontre de natation à Chiba, à l'est de Tokyo.

À l'échelle internationale, Virtus, une organisation créée pour le développement du sport d'élite dans le monde entier pour les athlètes souffrant de déficiences intellectuelles, avait inscrit le judo au programme des 1ers Jeux Océanie/Asie qui se sont tenus en novembre de l'année dernière en Australie. Des athlètes japonais y ont participé, élargissant ainsi le champ des possibilités pour les personnes atteintes du syndrome de Down.

Ota regarde également au-delà des côtes japonaises. Le prochain objectif d'Ota est de faire entrer la lutte dans les Jeux olympiques spéciaux, qui ont une histoire de plus de 50 ans et diffèrent des Jeux paralympiques en ce qu'ils s'adressent spécifiquement aux personnes souffrant de déficiences intellectuelles. Actuellement, il y a plus de 20 sports dans les Jeux olympiques spéciaux, dont le judo.

Ota s'est rendu au siège de Washington, D.C., où on lui a dit que pour que la lutte soit incluse, il était nécessaire que le sport se développe au Japon et que davantage de pays dans le monde lancent des programmes. La lutte étant encore en pleine évolution et peu connue au Japon, il s'agit d'un obstacle de taille à franchir.

Mais il ne se laisse pas décourager. "Même si vous avez un handicap, tant qu'il existe un sport offrant une scène pour briller, on peut avoir une grande présence dans la société", a déclaré Ota.

 

#WrestleAstana

Championnats d'Asie de lutte libre : aperçu

By Mark Pickering

ASTANA, Kazakhstan (30 mars) -- Les championnats d'Asie 2023 marqueront le lancement de la saison des championnats continentaux de l'année, à Astana du 9 au 14 avril au Zhaksylyk Ushkempirov Martial Arts Palace. La capitale du Kazakhstan, qui a accueilli les championnats du monde 2019, accueillera les meilleurs lutteurs d'Asie pour la 36e édition de cet événement de six jours.

Comme toujours, les deux derniers jours du tournoi sont réservés à la lutte libre avec 10 médailles d'or en jeu. Le champion du monde Ramham AMOUZAD (IRI) est sans aucun doute la plus grosse star du tournoi qui participera à Astana comme champion en titre des 65kg.

Amouzad a remporté son premier titre continental l'année dernière après avoir battu Bajrang PUNIA (IND) et aimerait réitéré l'exploit dans une compétition qui compte le médaillé de bronze mondial TUMUR OCHIR (MGL), en terrible forme cette année, remportant l'Open Zagreb, Ryoma ANRAKU (JPN), Ulukbek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ) et Umidjon JALOLOV (UZB).

Amouzad comme Tumur Ochir sont conscients de la menace que représentent  leurs adversaires. Jalolov a remporté les championnats du monde U20 et a également une victoire l'année dernière sur Tumur Ochir. Il sera le plus grand pari de l'Ouzbékistan avant les Jeux Olympiques de Paris.

Zholdoshbekov monte une fois encore en 65kg après avoir fait la même chose à la Bolat Turlykhanov Cup de l'année dernière. Il a connu beaucoup de succès en 61kg mais avec les Jeux Olympiques qui approchent, se faire une place en 65kg serait la bonne chose à faire.

Ryoma ANRAKU (JPN) a terminé second derrière le champion olympique Takuto OTOGURO (JPN) à la Coupe de l'Empereur mais sera présent aux championnats d'Asie après que ce dernier se soit retiré. Anraku a remporté une médaille de bronze aux championnats du monde U23 l'année dernière.

 

En 57kg, le médaillé d'argent en titre Rakhat KALZHAN (KAZ), 25 ans, a remporté le bronze à l'épreuve de Ranking Series Ibrahim en février pour démarrer la saison. Il s'est incliné en finale l'année dernière contre Ravi KUMAR (IND) mais le triple champion d'Asie n'est pas inscrit cette année en raison d'une blessure à la jambe.

Kalzhan se soutiendra pour atteindre la finale cette année encore. Cependantm le médaillé d'argent mondial 2021 Alireza SARLAK (IRI), le médaillé de bronze mondial Zanabazar ZANDANBUD (MGL), le médaille de bronze d'Asie Rikuto ARAI (JPN) et le champion du monde U23 AMAN (IND) ont les moyens d'être en finale.

Zandanbud est monté sur le podium de la vitrine asiatique en 2017. Le jeune homme de 27 ans, qui a remporté des médailles aux championnats continentaux aux niveaux U17, U20 et senior, a terminé second de l'épreuve il y a 6 ans. Ses aspirations pour le titre cette année ont été boostées par sa victoire aux championnats nationaux de Mongolie en Mars.

Arai sera une menace significative pour la médaille dans la catégorie de poids masculine la plus légère. Arai, diplômé de la Nippon Sport Science University, qui a eu 25 ans en janvier, a terminé 11e à l'Open de Zagreb qui a ouvert la saison, mais a un pedigree continental.

Aman a montré sa capacité à revenir dans la deuxième période et peut contrarier n'importe quel lutteur un jour donné, comme nous l'avons vu aux Championnats du monde U23 où il a remporté l'or en 57 kg.

Après ses deux sorites en 57kg, l'olympien de Tokyo Minghu LIU (CHN) revient en 61kg catégorie dans laquelle il a connu sa seule apparition sur le podium des championnats continentaux en 2019. Le jeune homme de 25 ans a du pain sur la planche pour retrouver sa forme après des performances hésitantes aux Ranking Series de l'Open de Zagreb et aux Ibrahim Moustafa cette année. 

Le médaillé d'or de l'Ibrahim Moustafa,Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ) et le vainqueur des championnats All Japan Kodai OGAWA (JPN) pourraient également se mettre en évidence en 61kg au Kazakhstan.

Zhumashbek Uulu a remporté les championnats du monde U23 sur Arsen HARUTYUNYAN (ARM) l'année dernière et est aussi champion d'Asie U23.

La catégorie de poids des 70kg est celle avec le plus d'entrées et également la plus ouverte à Astana. L'olympien de Tokyo en 65kg Morteza GHIASI CHEKA (IRI) peut être favorisé sur d'autres lutteurs mais il n'est pas un favori absolu. le médaillé de bronze mondial U20 Mulaym YADAV (IND) est connu pour ses parcours surprenants dans les tournois et peut créer la surprise.

Le champion d'Asie U23 Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ) sera également de la partie, tout comme le médaillé de bronze des U20 en 65kg, Yoshinosuke AOYAGI (JPN). Si le Kazakhstan décide de placer Syrbaz TALGAT (KAZ) comme premier choix, il sera le favori pour remporter la catégorie de poids.

En 74kg, Nurkozha KAIPANOV (KAZ) a sans aucun doute la meilleure chance de remporter l'or après avoir atteint la finale lors des deux éditions précédentes. Il a remporté l'or en 2021 mais était second en 2022. Le Kazakhstan ne l'a pas encore envoyé, pas plus que Darkhan YESSENGALI (KAZ), qui a l'expérience du niveau senior et qui bénéficiera du soutien de son pays à Astana pour remporter sa première médaille aux Championnats d'Asie.

Il a remporté les championnats d'Asie en 79kg en 2021 mais Byungmin GONG (KOR) attend toujours la grande percée en 74kg. Cette édition de 2021 était la seule compétition de sa carrière où Gong a lutté en 79kg, il a été un habitué des 74kg. Cependant, il n'a obtenu qu'une médaille de bronze aux Jeux d'Asie. Mais comme de nombreux lutteurs de haut niveau ne sont pas inscrits en 74 kg, il pourrait avoir l'occasion de faire sa première percée en 74 kg..

YASH (IND) et Hossein ABOUZARIPASHKOLAEI (IRI) peuvent être son plus gros défi car les deux viendront au tournoi avec leurs propres espoirs. Yash, médaillé de bronze mondial U20 de 2021, à terminé neuvième lors de l'édition de l'année dernière.

Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB)Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB) luttera en 79kg aux championnats d'Asie. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le médaillé de bronze olympique de Tokyo Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB) est en quête d'une troisième médaille d'or des championnats d'Asie. Agé de 33 ans, il a dominé son continent en 2015 et 2017 après avoir remporté les titres des Jeux d'Asie en 2014 et 2018. Mais à Astana, il sera en 79kg au lieu de 74. Il a essayé de passé en 86kg mais après avoir subi des pertes, il est redescendu en 79kg.

Abdurakhmonov fera le court voyage d'Ouzbékistan au Kazakhstan voisin, avec un appétit pour le matériel ans le domaine des 79 kg, comme il l'a fait en Egypte en février avec une médaille de bronze au tournoi Ibrahim Moustafa.

L'ancien médaillé d'or des championnats d'Asie U20 Amirhossein KAVOUSI (IRI) a commencé l'année en beauté en décrochant l'argent à l'Ibrahim Moustafa en Egypte. Le jeune homme de 24 ans pourrait faire forte impression à Astana.

Byambadorj BAT ERDENE (MGL), ancien médaillé de bronze mondial U23, a vu ses chances de médaille s'envoler aux championnats d'Asie lors du combat pour la médaille de bronze en 2022 car l'athlète de 27 ans s'est incliné de peu face à Daichi TAKATANI (JPN) pour égaler sa cinquième place de 2018 en 74kg. Il a terminé avec une médaille d'argent à la Bolat Turlykhanov Cup en juin en 74kg mais il reste à voir ce qu'il fera en 79kg.

Le champion en titre des championnats d'Asie Azamat DAULETBEKOV (KAZ) sera l'homme à regarder dans la catégorie 86kg. Âgé de 29 ans, il a décroché la médaille de bronze mondiale en 2022 et pourrait s'avérer inarrêtable devant un public partisan. Le triple médaillé mondial Alireza KARIMI (IRI) tentera de gâcher les plans de médaille d'or du pays hôte en 86 kg.

Le lutteur de 29 ans est un habitué des grands évènements et a remporté trois titres des champiopnnats d'Asie -- 2015, 2017 and 2019 -- en plus de sa gloire aux Jeux d'Asie en Indonésie en 2018. Les deux lutteurs se sont affrontés lors du match de Coupe du monde opposant l'équipe mondiale à l'Iran au troisième tour, et le lutteur iranien s'est imposé 4-0.

La catégorie compte également Hayato ISHIGURO (JPN), ancien champion du monde U20, cherchant sa première médaille des championnats d'Asie. Si sa performance à l'Open Zagreb est une indication, Ishiguro devrait mettre fin à la sécheresse des médailles à Astana.

le vétéran Gwanuk KIM (KOR) cherchera à obtenir sa deuxième médaille asiatique après avoir remporté le bronze en 2021. Il a terminé cinquième lors de trois occasions différentes.

Deepak PUNIA (IND), quadruple médaillé des Championnats d'Asie, jouera un rôle crucial dans la réussite de son pays au Kazakhstan, au sein d'une équipe remaniée. Punia, 22 ans, médaillé d'or aux Jeux du Commonwealth de Birmingham 2022, a manqué les Championnats du monde l'année dernière en raison d'une blessure à la main. La lutte est dans l'ADN de ce champion indien, qui a suivi son père dans ce sport, et il pourrait monter sur le podium des Championnats d'Asie (92kg) pour la première fois au niveau senior.

La catégorie accueillera également Arashk MOHEBI (IRI), qui a remporté le tournoi Dan Kolov en mars et qui aura le moral au beau fixe. Le champion d'Asie U23 Rizabek AITMUKHAN (KAZ) représentera également un défi de taille.

Ne pas oublier Gankhuyag GANBAATAR (MGL) et Ajiniyaz SAPARNIYAZOV (UZB) qui ont la capacité de vaincre n'importe quel lutteur un jour donné.

Le médaillé mondial et ancien champion d'Asie Mojtaba GOLEIJ (IRI) sera le favori pour remporter son second titre continental. L'ancien champion du monde U23 n'a que peu de concurrence en 97kg. Awusayiman HABILA (CHN) et Takashi ISHIGURO (JPN) sont les seuls deux lutteurs qui peuvent forcer Goleij vers le reculoir.

Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL)Le médaillé d'argent mondial Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) est à la recherche de son premier titre asiatique en 125 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le médaillé d'argent mondial Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) revient sur le tapis après quatre mois, une pause forcée due à une blessure. Il sera dans une intéressante bataille contre la jeune star et champion du monde U20 Amirreza MASOUMI (IRI). Alors que Munkhtur a l'expérience, Masoumi utilisera sa condition physique pour mettre Munkhtur sous pression.

L'olympien de Tokyo Zhiwei DENG (CHN), 35 ans , est également dans le coup puisqu'il revient aux championnats continentaux après quatre ans d'absence. En 2019, il a perdu la finale des 125 kg contre Yadollah MOHEBI (IRI) à Xian, en Chine. Une insaisissable médaille d'or lors d'un événement majeur serait le couronnement de sa longue et fructueuse carrière.

L'ancien vainqueur des championnats d'Asie Yusup BATIRMURZAEV (KAZ) a terminé 12ème aux Jeux Olympiques de Tokyo mais à la même chance que les autres de terminer sur la première marche du podium. Agé de 17 ans, il a débuté la saison avec une médaille de bronze à l'épreuve Ranking Series Ibrahim Moustafa.

Pour suivre l'action des championnats d'Asie, télécharger l'application UWW, UWW app -- The Home of Wrestling.