#WrestleBucharest

Les médaillés en titre dominent la première journée des championnats d'Europe U23ropeans

By Vinay Siwach

BUCAREST, Romanie (13 mars) -- Les cinq médaillés en titre qui étaient en action la première journée des championnats d'Europe U23 se sont tous qualifiés dans leurs finales respectives à Bucarest.

Giorgi SHOTADZE (GEO) et Khasay HASANLI (AZE) ont une chance de remporter leur seconde médaille d'or consécutive tandis que Denis MIHAI (ROU), Turpal BISULTANOV (DEN) et Giorgi TSOPURASHVILI (GEO) ont une chance d'améliorer leurs médailles précédentes en les transformant en or.

Les championnats d'Europe U23 ont débuté dans la capitale roumaine avec cinq catégories de poids en lutte gréco-romaine et peu de surprises.

Le champion en titre des 63kg,Shotadze, est entré en finale après une performance clinique. Il a débuté la journée avec une victoire 9-0 sur Mairbek SALIMOV (POL) avant la demi-finale contre Ismail CULFA (TUR).

Shotadze a abandonné la passivité en première période mais a défendu la position par terre. Il a tenté de verrouillé le corps de Culfa qui a répondu par un head pinch. Cependant, les deux lutteurs n'ont pas réussi dans leurs mouvements respectifs et Shotadze est tombé sur Culfa, remportant quatre points.

A moins d'une minute de la fin du combat, Culfa réussi un go behind pour réduire l'écart à 4-3. Il a tenté un front headlock mais a perdu deux points d'exposition, assez pour Shotadze pour gagner 6-3.

Shotadze affronteraTino OJALA (FIN) pour la médaille d'or, ce dernier étant devenu le quatrième de son pays à atteindre la finale aux championnats d'Europe U23.

Ojala a remporté son premier combat 9-0 et s'est débarrassé de Vitalie ERIOMENCO (MDA) 6-6 en quarts de finale. Il était en difficulté en demi-finale contre against Andrii SEMENCHUK (UKR) après avoir concédé le par terre et un tour. Mais il a réussi un lancer du par terre presque parfait et un tour pour mener 7-3. Semenchuk a tenté un arm spin qui lui a rapporté deux points mais qui n'a pas pu empêcher Ojala de gagner 7-5.

Khasay HASANLI (AZE)Le champion en titre en 77kg Khasay HASANLI (AZE) a atteint la finale avec une victoire 5-1 sur Mykyta POLITAIEV (UKR). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En 77kg, Hasanli a accumulé 19 points dans ses deux premiers combats avec de lutter contre Mykyta POLITAIEV (UKR) en demi-finale. Il s'est imposé 5-1. En finale, il affrontera le médaillé mondial d'argent U23 Alexandrin GUTU (MDA) qui a lui aussi dominé la journée.

En demi-finale, Gutu a battu le champion du monde U20 Deni NAKAEV (GER) 7-1 en utilisant trois gut wrenches de par terre après avoir pris l'avantage en première période. Nakaev n'a pas réussi à profiter de cet avantage en deuxième période.

Turpan BISULTANOV (DEN)Turpal BISULTANOV (DEN) a utilisé ses grands lancers à bon escient et s'est qualifié pour la finale des 87kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Bisultanov était clairement le lutteur le plus dominant de la journée puisqu'il est entré en finale sans concéder le moindre point en trois combats. En demi-finale, il a affronté Gabriel LUPASCO (MDA) et gagné 9-0, portant son score global à 24-0.

Il a utilisé un arm throw pour le premier takedown avant d'utiliser la même technique pour obtenir quatre points. Il a terminé le combat avec un gut wrench. Lupasco a contesté l'appel pour quatre points au second throw mais a perdu.

Bisultanov, qui a remporté une médaille d'argent l'année dernière, affrontera David LOSONCZI (HUN) en finale après que le lutteur hongrois a battu Muhutdin SARICICEK (TUR) 7-3.

Istvan TAKACS (HUN) a privé Bisultanov de la médaille d'or l'année dernière et c'est maintenant au médaillé mondial de bronze, Losonczi, de répéter l'exploit contre le médaillé mondial d'argent.

Denis MIHAI (ROU)Denis MIHAI (ROU) a atteint la finale des 55 kg devant son public à Bucarest. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En 55kg, Mihai aura une nouvelle chance de remporter sa première médaille d'or des championnats. Il a terminé avec une médaille de bronze l'année dernière mais a battu Eduard STRILCHUK (UKR) 3-0 en demi-finale lundi.

Mihai a participé à 13 championnats du monde et d'Europe dans différents groupes d'âge et a atteint la finale deux fois. Lundi a marqué sa troisième participation en finale durant laquelle il affrontera Karapet MANVELYAN (ARM).

Dans une demi-finale serrée, Manvelyan a battu Muhammet CAKIR (TUR) 1-1 après que les deux lutteurs ont échangé des passivités dans le combat.

Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR)Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) a atteint la finale des 130kg après avoir battu Muhammet BAKIR (TUR). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le dernier combat pour la médaille d'or mardi opposera Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) à Giorgi Tsopurashvili en 130kg.

Le champion du monde U20 Vyshnyvetskyi a épinglé Muhammet BAKIR (TUR) en demi-finale, son second pin de la journée, pour gagner sa place dans sa première finale européenne U23.

Bakir a obtenu un tour du par terre pour mener 3-0 en première période mais Vyshnyvetskyi a marqué un quatre points en utilisant un front lock du par terre pour mener 5-3. Bakir a contesté l'appel qui a révélé que le mouvement était dangereux et les points ont été retirés.

Cependant, alors que Bakir était fatigué, Vyshnyvetskyi lui a fait un bear hug et lancé un quatre points. Bakir a tenté un body throw désespéré mais a échoué et Vyshnyvetskyi s'est assis sur lui pour obtenir le tombé à une minute de la fin du combat.

Tsopurashvili a réalisé une demi-finale à sens unique en battant Albert VARDANYAN (ARM) 5-0 pour préparer la finale contre le lutteur ukrainien.

Médaillé de bronze l'année dernière, Tsopurashvili a utilisé un énorme arm throw et un stepout en début de combat pour remporter la victoire sur Vardanyan. Bien qu'il ait amélioré sa médaille de bronze de l'année dernière, le géorgien aura  une chance de remporter la médaille d'or.

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RESULTATS

55kg
OR : Denis MIHAI (ROU) contre Karapet MANVELYAN (ARM)

DF 1 : Karapet MANVELYAN (ARM) bat Muhammet CAKIR (TUR), 1-1
DF 2 : Denis MIHAI (ROU) bat Eduard STRILCHUK (UKR), 3-0

63kg
OR : Tino OJALA (FIN) contre Giorgi SHOTADZE (GEO)

DF 1 : Tino OJALA (FIN) bat Andrii SEMENCHUK (UKR), 7-5
DF 2 : Giorgi SHOTADZE (GEO) bat Ismail CULFA (TUR), 6-3

77kg
OR : Alexandrin GUTU (MDA) contre Khasay HASANLI (AZE)

DF 1 : Alexandrin GUTU (MDA) bat Deni NAKAEV (GER), 7-1
DF 2 : Khasay HASANLI (AZE) bat Mykyta POLITAIEV (UKR), 5-1

87kg
OR : David LOSONCZI (HUN) contre Turpal BISULTANOV (DEN)

DF 1 : David LOSONCZI (HUN) bat Muhutdin SARICICEK (TUR), 7-3
DF 2 : Turpal BISULTANOV (DEN) bat Gabriel LUPASCO (MDA), 9-0

130kg
OR : Giorgi TSOPURASHVILI (GEO) contre Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR)

DF 1 : Giorgi TSOPURASHVILI (GEO) bat Albert VARDANYAN (ARM), 6-0
DF 2 : Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) bat Muhammet BAKIR (TUR), 7-3

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".