#BudaWrestle2018

La Russie s'arroge l'or du dernier jour du Championnat du Monde en GR

By Andrew Hipps

BUDAPEST, Hongrie (le 28 octobre) -- L'équipe de Russie a peaufiné son titre de lutte gréco-romaine en s'emparant de toutes les médailles d'or en lice le dernier jour du championnat du monde. 

Aleksandr CHEKHIRKIN (77kg), Musa EVLOEV (97kg) et Sergey SEMENOV (130kg) ont chacun remporté leur finale dimanche à Budapest.

L'équipe de Russie termine avec 178 points en lutte gréco-romaine et 89 points d'avance sur la Hongrie, dauphine de la compétition avec 89 points. La Turquie est troisième avec 75 points.

Chekhirkin a vaincu le favori du public Tamas LORINCZ (HUN) 3-1 chez les 77kg. Le Russe menait sur critères à 1-1 en fin de première période, pour marquer ensuite sur passivité de son adversaire et conclure par une poussée hors du tapis en fin de combat ; deux points qui lui donnèrent la victoire.

Evloev, médaille l'argent l'année passée, est monté d'une marche pour s'attribuer cette fois le titre en se défaisant de Kiril MILOV (BUL) 7-2 en finale des 97kg. Le Bulgare a reçu le premier point du combat sur passivité de son adversaire, mais Evloev a dominé la suite de la rencontre. Un amené à terre lui a permis de prendre la tête 2-1 à la pause puis, passé à 3-1, le jeune Russe de 25 ans, par une prise latérale et une projection au sol, a conforté son avance de 4 points de plus.

Semenov a dominé Adam COON (USA), pour une victoire 9-0 en finale des 130kg. Le poids lourd russe de 23 ans a lancé deux projections à 4 points pour atteindre la victoire par supériorité technique. Semenov avait récolté l'or au championnat du monde des U23 l'année passée et avait été deux fois titré champion du monde des juniors. 

Les médailles de bronze de la catégorie des 77kg reviennent aux champions du monde Hyeonwoo KIM (KOR) et Viktor NEMES (SRB).

Kim, plusieurs fois médaillé olympique, a décroché la victoire 3-1 face à Bilan NALGIEV (UZB). Une projection à deux point de la part du Coréen en première période s'est révélée décisive. 

Nemes a remporté sa seconde médaille mondiale consécutive en se défaisant d'Alex KESSIDIS (SWE) 6-2 pour le bronze. Le Serbe menait sur critères 2-2 à la pause et inscrivit 4 points de plus en seconde période.

Dans le combat pour la première médaille de bronze des 97kg, Mihail KAJALA (SRB) s'est saisi de sa première médaille mondiale en empêchant que Balazs KISS (HUN) ne récolte sa quatrième. Kiss semblait pourtant avoir le contrôle de la situation après avoir reçu un point pour passivité et réalisé un amené au sol pour deux points supplémentaires, menant 3-0 à la pause. Mais Kajala, par une prise de bras à la volée, a repris la tête au milieu de la seconde période et tenu bon pour remporter le combat 4-4 sur critères. 

Mahdi ALIYARIFEIZABADI (IRI) décroche par forfait l'autre médaille de bronze de la catégorie des 97kg.

Chez les 130kg, Oscar PINO HINDS (CUB) remporte sa seconde médaille mondiale de bronze d'affilée grâce à une victoire 3-1 sur Heiki NABI (EST). Pino Hinds a marqué son premier point sur passivité. Nabi est revenu au score en deuxième période après avoir lui-même marqué sur passivité, avant que le Cubain ne fasse de même et se voit attribuer un point supplémentaire pour un challenge infructueux. 

Minseok KIM (KOR), ancien médaillé de bronze junior, a décroché son premier titre senior mondial dans un combat remporté 2-1 sur Eduard POPP (GER), catégorie 130kg, grâce à deux points attribués pour mise en danger en première période. 

RÉSULTATS FINAUX

Lutte Gréco-Romaine

77kg
OR : Aleksandr CHEKHIRKIN (RUS) df. Tamas LORINCZ (HUN) par VPO1*, 3-1
BRONZE : Viktor NEMES (SRB) df. Alex BJURBERG KESSIDIS (SWE) par VPO1, 6-2
BRONZE : Hyeonwoo KIM (KOR) df. Bilan NALGIEV (UZB) par VPO1, 3-1

97kg
OR : Musa EVLOEV (RUS) df. Kiril MILOV (BUL) par VPO1, 7-2
BRONZE : Mahdi ALIYARIFEIZABADI (IRI) df. Artur ALEKSANYAN (ARM) par VIN, 0-0
BRONZE : Mihail KAJALA (SRB) df. Balazs KISS (HUN) par VPO1, 4-4

130kg
OR : Sergey SEMENOV (RUS) df. Adam COON (USA) par VSU, 9-0
BRONZE : Minseok KIM (KOR) df. Eduard POPP (GER) par VPO1, 2-1
BRONZE : Oscar PINO HINDS (CUB) df. Heiki NABI (EST) par VPO1, 3-1

*se réfère aux types de victoire et points de classement attribués en conséquence (voir Règles Internationales de Lutte, Article 42)

Japon

La championne Olympique de Rio, Dosho, annonce sa retraite

By Ken Marantz

TOKYO (30 mars) -- Sara DOSHO (JPN), médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016, dont la quête de gloire a été entravée par une blessure à l'épaule en 2018 dont elle ne s'est jamais complètement remise, a annoncé sa retraite sur son compte Twitter jeudi.

Dosho, âgée de 28 ans, portant désormais son nom de mariage OKADA, a remporté l'or en 69kg en lutte féminine à Rio, suivi par le seul titre mondial senior qu'elle a remporté à Paris en 2017. Elle a aussi remporté une médaille d'argent mondiale en 2014 et des médailles de bronze en 2013 et 2015.

"En repensant à ma vie en lutte, je peux dire avec fierté que j'ai tout donné," a écrit Dosho, qui débutera le mois prochain une nouvelle vie en tant que fonctionnaire dans sa ville de Matsusaka City, préfecture de Mie, dans le centre du Japon.

Dosho, qui devait remporter une épreuve éliminatoire nationale en 68kg pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, est passée près d'une répétition olympique lorsqu'elle a terminé cinquième. Sa défaite dans le match pour la médaille de bronze contre Alla CHERKASOVA (UKR) s'est avéré être le dernier match de sa carrière.

"Cela fait 21 ans que j'ai commencé la lutte, à 7 ans," a écrit Dosho. "J'ai tout consacré à la lutte".

"Après la fin des Jeux olympiques de Tokyo, je me suis dit que j'aimerais essayer de revenir sur la grande scène. Mais au fil des jours, ma condition physique, les effets de l'épaule et toutes les petites blessures qui se sont accumulées m'ont empêché de donner tout ce que je pouvais à la lutte comme je le faisais auparavant, ce qui m'a conduit à cette décision."

Dosho semblait bien placée pour tenter de décrocher une deuxième médaille d'or olympique consécutive lorsqu'elle s'est blessée à l'épaule gauche le jour de l'ouverture de la Coupe du monde en mars 2018 à Takasaki, au Japon.

Dosho a réussi à s'accrocher et à battre Danielle LAPPAGE (CAN) 2-1 dans le match, mais a été forcée de manquer le match de la médaille d'or le lendemain contre la Chine, que le Japon a remporté 6-4 pour son quatrième titre d'affilée. Capitaine de l'équipe, elle n'a pu que participer à la célébration sur le tapis.

Cette blessure a nécessité une intervention chirurgicale qui l'a obligée à manquer les Championnats du monde de Budapest et à abdiquer son trône. Elle a pu revenir à temps pour le All-Japan.

Des championnats, en décembre de la même année, où elle a réussi de justesse à décrocher son huitième et dernier titre national d'affilée.

S'appuyant sur une solide attaque de plaquage, Dosho a été contrainte à la défensive au cours de ses dernières années et n'a jamais retrouvé sa domination d'antan. Elle a remporté une quatrième médaille d'or aux Championnats d'Asie à Xi'an, en Chine, en avril 2019, mais cinq mois plus tard, elle a dû se contenter d'une décevante cinquième place aux Championnats du monde à Nur-Sultan.

Sa défaite en quart de finale face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA) a mis fin à une série de 41 victoires en quatre ans, depuis les Championnats du monde 2015 à Las Vegas.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Alors que la cinquième place à Nur-Sultan a permis au Japon d'obtenir une place chez les 68 kg aux Jeux olympiques de Tokyo, le fait de ne pas remporter de médaille a signifié que Dosho n'a pas obtenu cette place pour elle-même. Elle devait remporter le All-Japan pour décrocher cette place, mais elle fut battue 9-2 en demi-finale par Miwa MORIKAWA.

La place en 68 kg était donc à prendre dans un match éliminatoire entre les deux. Dosho, qui sortait d'une blessure au genou subie deux mois plus tôt, marqua son seul point technique avec un contre pour une reprise et battit Morikawa 3-1. Le report d'un an des Jeux de Tokyo lui a permis de récupérer, mais cela n'a pas suffi pour décrocher à nouveau l'or.

Elle affronte Mensah-Stock au premier tour, et c'est encore l'Américaine qui domine la rencontre. Dosho a battu sa rivale asiatique de longue date Feng ZHOU (CHN) au repêchage, mais a perdu par chute contre Cherkasova dans le match pour la médaille de bronze. Ironiquement, c'est Cherkasova qui a remporté le titre mondial en 2018 que Dosho a manqué.

Dosho a commencé la lutte au club de lutte Ichishi, dans la préfecture de Mie, qui a produit la triple championne olympique Saori YOSHIDA (JPN) et de nombreuses autres stars. Elle a remporté trois titres nationaux dans les classes élémentaires, puis a gagné la couronne nationale des lycées lors de chacune de ses trois années au lycée Shigakukan, qui accueille la puissante université Shigakkan.

Lors de sa première année à Shigakkan, elle a remporté la première de ses quatre médailles mondiales senior avec une troisième place aux Championnats du monde 2013 à Budapest. L'année suivante, elle a terminé deuxième en 69 kg contre Aline FOCKEN (GER), une défaite qu'elle allait venger trois ans plus tard lors de la finale à Paris.

En vue de la prochaine étape de sa vie, Dosho a récemment démissionné de Toshin Housing Co, la société de construction de logements basée dans la préfecture d'Aichi qui sponsorise l'équipe de lutte qu'elle a rejointe en 2017 au sein de Shigakkan. Parmi ses coéquipières se trouvaient les championnes olympiques Eri TOSAKA et Sae NANJO.

Dosho entre maintenant dans le monde de la fonction publique, travaillant au bureau municipal de Matsusaka dans la section de promotion des sports du conseil de l'éducation. Selon les médias japonais, Dosho n'a pas été recrutée, mais a posé sa candidature pour bénéficier d'un programme visant à favoriser le retour dans leur région d'origine des personnes ayant déménagé dans les grandes villes.

"Lorsque sa candidature est arrivée sur Internet et que j'ai vu son nom, j'ai été surpris", a déclaré le chef du département du personnel cité par le Tokyo Shimbun, ajoutant que lors de leur entretien, "elle a dit qu'elle voulait travailler à la promotion des sports en utilisant l'expérience qu'elle a acquise aux Jeux olympiques et ailleurs".

Le quotidien rapporte que le maire de Matsusaka, Masato TAKEGAMI, a déclaré : "J'espère qu'elle fera un travail qui donnera des rêves aux enfants".