Développement

La Guinée accueille un cours arbitres & coaches

By United World Wrestling Press

CONAKRY, Guinée (le 10 septembre) -- Juste après les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, la Fédération Guinéenne des Luttes Associée continue sur sa lancée pour son développement.

La Fédération guinéenne des luttes associées a bénéficié d’un stage de renforcement des capacités de ses entraîneurs et arbitres. En effet, dans l’optique de développer sa fédération, le Président de la Fédération Guinéenne des Luttes Associées, le capitaine Soumah Mohamed Souleymane a lancé un appel à Mr Nenad Lalovic le Président de United World Wrestling, afin de renforcer les capacités des techniciens et administrateurs de sa fédération.

En réponse à cette demande, United World Wrestling, à travers son département du développement dirigé par Mme Déqa Niamkey, a dépêché deux experts pour accomplir cette mission. Il s’agit de Vincent Aka, Officier de développement chez United World Wrestling et Carlos Gracia, Educateur chez United world Wrestling.

En amorce, dès la cérémonie d’ouverture de la formation, le comité national olympique guinéen qui a rehaussé de sa présence cette cérémonie, a annoncé la couleur en présentant la fédération guinéenne de lutte comme la meilleure fédération sportive en Guinée.

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Cérémonie d’ouverture, les experts avec les membres de la fédération guinéenne de lutte et le 1er vice-président du CNO guinéen.

Cette formation s’est déroulée au Stade du 28 Septembre de Conakry du 30 août au 05 septembre 2021. Elle vu la participation de trente-six personnes dont onze encadreurs et vingt-cinq athlètes participants. Sept femmes faisaient également partie du collectif des participants. Soucieux de permettre la compréhension des méthodes d’entraînement ainsi que des règles de l’arbitrage, vingt trois lutteurs ont pris part à cette formation.

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La formation avait pour objectif de former des entraîneur(e)s et arbitres en lutte olympique mais également en Beach wrestling. En outre, elle visait l’acquisition de compétences dans les domaines de l’entraînement et de l’arbitrage en lutte olympique et en Beach wrestling. L’accent a également été mis sur comment créer son club afin d’y encadrer les lutteurs en toute sécurité. Camara Fatoumata Yarie et Camara Mohamed Ismaël, tous deux sportifs de haut niveau, pensionnaire du centre UWW Afrique et de retour dans leur pays natal, ont pu bénéficier de cette formation dans l’optique d’une future reconversion. 

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Camara Fatoumata à Gauche-major de la promotion des participants lutteurs avec Camara Ismaël.

Durant cette formation ont été abordées des thématiques sur la pédagogie de l’entraînement, la sécurité avant, pendant et après la pratique, l’éthique d’un entraîneur UWW, l’environnement de l’entraîneur et comment ce dernier y évolue. Le règlement de la lutte olympique et de la Beach Wrestling a été développé et surtout mis en pratique durant les mises en situation pédagogique.

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En parallèle, la formation a été l’occasion de former la fédération sur l’utilisation de Athéna et au suivi des courriels.

Pour finir, le cours s’est terminé par une compétition de Beach wrestling permettant de mettre en situation réelle les participant sur tous les aspects de la lutte. Ainsi, depuis le coaching des athlètes en passant par l’arbitrage, les entraîneurs et les arbitres ont pu être évalués sur le terrain.

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Il suffisait de jeter un coup d’œil sur les attitudes et les comportements durant cette mise en situation réelle pour saisir les véritables potentiels à l’œuvre tant au niveau des entraîneurs que des arbitres et lutteurs, potentiels dont regorge la fédération guinéenne de lutte.

Nous pourrons véritablement accompagner la professionnalisation de cette structure en suivant cette fédération dans la création de ses clubs, de ses structures avec une mise en place d’une relation privilégiée avec le comité national olympique. L’un des grands atouts de la fédération est le lien direct avec l’armée, la police et la gendarmerie. L’existence du sport militaire offre une réelle opportunité pour booster le développement de la lutte. Et la vision à long terme que privilégie le président de la fédération, le capitaine Mohamed Souleymane Soumah, peut permettre à coup sûr d’y parvenir.

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Cérémonie de clôture

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Le collectif des filles prêt pour l’envolée de la lutte féminine en Guinée.

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".