Japon

Avec le retour des lycéens sur les tapis, le Japon organise son premier tournoi national depuis février

By Ken Marantz

NIIGATA, Japon -- Seuls perçaient, stridents, les coups de sifflet des arbitres, soufflés derrière des visières de protections en plastique. A part les cris des entraîneurs aux quatres coins de la salle, les seuls encouragements audibles montaient, étouffés par les indispensables masques, des stands des coéquipiers des lutteurs.

Le Japon s'est encore rapproché d'un pas vers la normalité en cette époque de pandémie en tenant, de façon prudente et optimiste, son premier tournoi national depuis février dernier, la Coupe Kazama ou championnat national des collèges sur invitation, du 9 au 11 octobre.

Les protocoles de prévention sanitaire étaient fermement maintenus pour l'arrivée des plus de 300 collégiens de seconde et troisième années dans la ville portuaire de Niigata pour un tournoi initialement programmé au mois de mars -- et pour un temps simplement annulé.

Mais il y a moins d'un mois, les restrictions sur le sport et les événements de grande ampleur ont commencé à être levées, et la fédération de lutte située dans la préfecture de Niigata a relevé le défi d'accueillir ce qui se rapproche d'un modèle pour les tournois dans le futur proche.

A referee wearing a face shield keeps an eye on the action. (Japan Wrestling Federation photo)Un arbitre masqué observe l'action (Photo : Fédération japonaise de lutte).

"J'ai l'impression que l'attente est finalement terminée,' dit Yoshihiko HARA, vice-président du comité organisateur du tournoi, pouvant enfin contempler l'événement en cours sous ses yeux et comprenant des compétitions par équipes séparées et des combats individuels.

"Nous avons besoin d'un mois pour nous préparer, mais le tournoi a été repoussé d'une semaine encore et nous avons dû attendre la décision jusqu'à ce qu'il ne reste plus que trois semaines. La préfecture de Niigata a grandement allégé les restrictions et nous avons pu accueillir la compétition."

La Coupe Kazama est l'un des trois tournois de la 'triple couronne' des garçons, avec l'Intercollège et les Jeux Nationaux (Kokutai). Ces deux derniers annulés pour de bon, les officiels de la lutte nationale souhaitaient donner aux seniors sortants un objectif final.

"Pour les élèves de troisième, c'est le dernier tournoi," déclare le Vice-Président de la Fédération japonaise de lutte Hideaki TOMIYAMA. "Avec l'annulation de l'Intercollège et des Kokutai, ils n'avaient plus rien. C'est bien qu'ils en aient un."

Tomiyama a repoussé la suggestion que la Fédération n'aille un peu trop vite en besogne en mettant la pression pour organiser la compétition.

Everyone entering the facility had their temperature automatically taken. (Japan Wrestling Federation photo)Chaque personne pénétrant sur les lieux voyait sa température prise (Photo : Fédération japonaise de lutte).

"Voyant ce qui se passait dans les autres sports, les sports professionnels ont graduellement permis le retour des spectateurs," dit-il, se référant aux principaux sports professionnels japonais, le sumo, le basket et le football. "Il faut tout d'abord avancer. Tant que vous vous préparez minutieusement en prenant des contre-mesures fermes, cela peut-être fait."

Un précédent avait été établi le mois dernier, en quelque sorte, par l'accueil par la préfecture de Niigata du championnat national universitaire d'athlétisme.

"Avant cela, il y a eu une rencontre nationale universitaire d'athlétisme où les restrictions étaient très sévères," dit Hara, natif de Niigata, ancien quintuple champion du Japon de lutte libre et deux fois athlète olympique. "Les athlètes et les entraîneurs n'avaient pas le droit de quitter leur hôtel et devaient prendre un engagement écrit. 1'300 athlètes étaient présents."

Dissiper les craintes locales
Tandis que la ville de Niigata, située sur la côte de la Mer du Japon à environ 250 km au nord-ouest de Tokyo, a une population de 810,000 habitants, la préfecture éponyme dans laquelle elle se trouve demeure un mélange de régions rurales et montagneuses.

La préfecture a échappé au gros de l'épidémie -- il y a eu moins de 200 cas enregistrés et aucun décès à déplorer. C'est l'opposé de ce qui s'est passé à Tokyo, qui a continuellement enregistré de 100 à 200 cas par jour et recense environ le quart des 1,670 décès relevés au Japon. Les habitants locaux sont donc constamment inquiets que des personnes de l'extérieur puissent transmettre la maladie.

"Nous sommes loin de Tokyo et il y a eu beaucoup de plaintes au sujet de la tenue du tournoi," dit Hara. '''Pourquoi organiser un événement national ? Pourquoi les gens de Tokyo viennent-ils ici?' Il y a toujours une 'allergie' aux événements sportifs."

A wrestler bows to his opponent's corner after his match instead of shaking hands. (Japan Wrestling Federation photo)Un lutteur s'incline face au carré de ses adversaires après son combat au lieu qu'ils se serrent la main (Photo : Fédération japonaise de lutte).

Au contraire des autres sports individuels tels que l'athlétisme, le tennis ou le golf, la lutte et les autres sports de contact se trouvent dans une situation bien plus compliquée losqu'il s'agit de contrecarrer le développement d'une infection. Ceci était vrai avant l'arrivée du coronavirus et l'est plus encore aujourd'hui.

Dans ces conditions, d'autres sports de contact, ainsi que les médias, étaient très intéressés par la manière dont la lutte gérerait la Coupe Kazama. Hara a pu constater que trois officiels nationaux de la boxe étaient venus en observateurs.

"C'est le premier tournoi national d'un sport de contact," dit-il. "Le rugby est annulé. Le judo aussi. Nous organisons le premier événement collégien à une échelle nationale, alors ça fait les gros titres. Les demandes d'interviews ne sont pas adressées à nous qui sommes impliqués dans la lutte, mais au médecin du site et aux volontaires prenant la température à l'entrée. Malgré tout, nous sommes contents."

Les règles étaient strictes et exclusives. Seuls les lutteurs, les entraîneurs et les officiels du tournoi avaient le droit d'être présents sur le site, le Centre général des sports Higashi, ce qui signifiait pas de membres de la famille, d'amis ou d'autres spectateurs. Comme la préparation des équipes était limitée, il avait été recommandé aux lutteurs de ne pas perdre de poids de façon excessive et une tolérance de 2 kilos adoptée.

Toute personne pénétrant dans l'arène devait soumettre un formulaire relevant sa température quotidienne des 14 derniers jours. Au pupitre de réception, des caméras infrarouges étaient installées pour prendre à nouveau la température des entrants. A l'intérieur tous, sauf les lutteurs en combat sur les quatre tapis, devaient porter un masque à tout moment.

L'accès à la salle d'échauffement était limité pour éviter tout attroupement. "Le plus gros problème fut de faire maintenir les distances sociales aux personnes présentes là-bas," dit Hara. Les arbitres sur les tapis portaient des protections faciales et, après chaque combat, les lutteurs s'inclinaient face à l'entraîneur de l'adversaire au lieu de la poignée de mains habituelle.

"Il faut prudemment gérer la zone de réception," commente Tomiyama. "Si vous faites cela, il n'y a pas vraiment de problème. Sans spectateur, nous pouvons vérifier toute personne qui vient ici."

Tuvaadorj BUKHCHULUUN (NSSU Kashiwa) battles Kyo KITAWAKI (Nirasaki Technical) in the 92kg final. (Japan Wrestling Federation photo)Tuvaadorj BUKHCHULUUN (NSSU Kashiwa) aux prises avec Kyo KITAWAKI (Nirasaki Technical) en final des 92kg (Photo : Fédération japonaise de lutte).

L'empreinte finale de la Mongolie
Le tournoi prévoyait 48 entrées dans la compétition par équipe et dans chacune des huit catégories de poids individuelles, sélectionnées des neuf régions japonaises et de Niigata. Le nombre d'allocations par région allait de huit pour Kanto (qui comprend Tokyo) et Kyushu à une pour Hokkaido. Le tirage réalisé en mars fut utilisé comme tel, il y eu donc de cinq à 10 absents par division.

Les festivités furent lancées par la compétition par équipe, tenue le premier jour et la matinée du second, dans un style de duels en knockout entre des groupes de sept lutteurs.

Le collège de la préfecture de Chiba, de l'Université japonaise des sciences sportives Kashiwa, a décroché son quatrième titre d'affilée en vainquant Saitama Sakae par 5-2 en finale. NSSU Kashiwa a atteint la finale en se défaisant d'une autre école de la préfecture de Saitama, Hanasaki Tokuharu, par 4-3 en demi-finale.

Le Mongolien Tuvaadorj BUKHCHULUUN a offert la victoire décisive en demi-finale des 125kg sur Hanasaki Tokuharu, pour devenir le seul des trois lutteurs de NSSU Kashiwa à remporter une couronne individuelle en finale, l'or des 92kg.

Bukhchuluun a aligné 4 victoires par supériorité technique sans concéder un seul point, avant d'écraser Kyo KITAWAKI, de l'Ecole Technique Nirasaki, préfecture de Yamanashi, par 6-0 en finale.

Pour Bukhchuluun, cette victoire ne marque pas seulement la fin de sa carrière de collégien, mais de sa carrière d'athlète de lutte libre aussi. Il déclare qu'il rejoindra l'équipe sumo de l'Université japonaise des sciences sportives l'année prochaine, son premier pas vers une carrière dans cette discipline, dominé ces dernières années par la Mongolie.

Bukhchuluun, qui parle un japonais de conversation, dit que ce changement est la réalisation d'une promesse faite à son père avant son décès en 2018. "Je voulais lutter à l'université, mais il voulais que je rejoigne les sumos," dit-il.

Bukhchuluun n'a débuté la lutte qu'en 2016, remportant le championnat junior des lycéens de Mongolie l'année suivante. Ceci attira l'attention de l'ancien yokozuna (grand champion) sumo Asashoryu, qui aida le jeune homme à entrer la NSSU Kashiwa comme étudiant étranger.

L'année dernière, Bukhchuluun a remporté le titre des 92kg de l'Intercollège et des Kokutai, vainquant les deux fois Atsushi Miura du Collège Amino, préfecture de Kyoto, en finale. C'était une revanche sur la défaite encaissée face à Miura en finale de la Kazama. Cette année, tous deux ont terminé victorieux, car Miura est passé en 125kg et a obtenu l'or pour son second titre.

Une différence de taille pour Bukhchuluun, qui se prépare à une carrière dans le sumo, est qu'il ne s'agira plus seulement d'atteindre un certain poids (bien qu'avec un poids naturel de 83kg, ce n'était pas vraiment un sujet inquiétude). Il lui faudra maintenant s'épaissir dans un sport où 100kg sont considérés comme un poids léger. "Je dois grossir pour gagner," dit-il.

Kaisei TANABE (NSSU Kashiwa), the son of an Olympic medalist, had to settle for the silver after a loss in the 55kg final to Kento YUMIYA (Inabe Sogo Gakuen).  (Japan Wrestling Federation photo)Kaisei TANABE (NSSU Kashiwa), fils d'un médaillé olympique, a dû se contenter de l'argent, vaincu en finale des 55kg par Kento YUMIYA (Inabe Sogo Gakuen) (Photo : Fédération japonaise de lutte).

Des liens familiaux peu concluants
Les autres finales offraient une poignée de noms que les fans de luttent peuvent reconnaître, même si leurs propriétaires ont finalement obtenu des résultats mitigés.

Kaisei TANABE, de la NSSU Kashiwa, fils du médaillé olympique de bronze des JO d'Athènes de 2004 Chikara TANABE, a dû se contenter d'une médaille d'argent pour la deuxième année d'affilée, vaincu 4-2 en finale des 55kg par Kento YUMIYA du Inabe Sogo Gakuen de la préfecture de Mia.

Yumiya, champion des Kokutai, marche dans les pas de son grand frère Hayato, champion des 55kg en 2019, où il avait obtenu une sortie de tapis à 25 secondes de la fin alors que Tanabe menait 2-2 sur critères.

"La dernière partie de mes combats est mon point le plus faible," dit Tanabe. "Je dois y remédier pour le prochain tournoi."

Pour Tanabe, vaincu en finale des 51kg l'année dernière, ce combat était son onzième en trois jours, rencontres par équipe et combats individuels combinés.

"C'était dur, mais en venant au tournoi je voulais gagner les titres par équipe et le titre individuel aussi. Jusqu'à la demi-finale, j'étais bien," dit-il, ajoutant qu'il se sentait adéquatement préparé.

L'année prochaine, Tanabe rejoindra sa soeur aînée Yumeka TANABE, la championne du monde 2019 des U23 en 59kg, à l'Université japonaise des sciences sportives, où leur père est entraîneur. Son père aurait normalement été à ses côtés à Niigata si les restrictions ne l'en avait pas empêché.

"Il me donnait des conseils par téléphone," dit Kaisei. "C'était suffisant."

En finale des 51kg, Taiga ONISHI, de l'Ecole Technique de la préfecture de Saga, a décroché une victoire par supériorité technique 11-1 sur Akito MUKAIDA du Hanasaki Tokuharu, le plus jeune frère de la double championne du monde de lutte féminine Mayu MUKAIDA.

C'est le second titre majeur d'Onishi, vainqueur l'année passée du titre de lutte gréco-romaine des 55kg aux Kokutai.

The eight gold medalists gather for a group photo.  (Japan Wrestling Federation photo)Les huit médaillés d'or réunis pour une photo de groupe (Photo : Fédération japonaise de lutte)​​​​​​​

Entre-temps, Iori KOSHIBA, de l'Ecole Technique Tosu, fils du médaillé d'argent des Jeux d'Asie de 1998 Kenji KOSHIBA, a décroché son premier titre majeur grâce à une victoire par supériorité technique 10-0 sur Taishin YAMAJI de la Wakayama Kita en finale des 71kg.

Les lutteurs de Saitama Sakae ont ramené à la maison deux des trois autres médailles d'or en jeu, avec Kenji OGINO remportant les 60kg et Fumiya IGARASHI les 80kg. Ryosuke KERA, de la Hanasaki Tokuharu, a triomphé en 65kg.

Pour une photo d'époque, les huit meilleurs lutteurs de chaque catégorie de poids ont reçu leurs prix (médaille pour les quatre meilleurs, certificats pour les cinquièmes places) en portant leurs masques, qu'ils ont conservés pour la photo officielle. Les huit champions les ont ensuite enlevés pour une photo de groupe.

Bien que le tournoi a semblé s'être déroulé sans anicroche majeur, les officiels ont bien conscience qu'ils ne sont pas encore sortis d'affaire étant donné le temps qu'il faut pour que les potentiels symptômes d'infection soient détectés.

"Je ne crois pas que je vais pouvoir dormir les deux semaines suivant la fin du tournoi," a déclaré un officiel sur le site de la fédération avant la compétition. "Je serai inquiet que quelqu'un soit testé positif."

#wrestlebishkek

Liste des inscrits aux Ranking Series de Bishkek

By Vinay Siwach

BISHKEK, Kirghizstan (23 mai) -- Avec une liste de participants à faire pâlir la plupart des tournois internationaux, les Ranking Series Bishkek accueilleront plus de 400 lutteurs.

Les troisièmes Ranking Series de l'année auront pour tête d'affiche 29 champions continentaux qui ont remporté des médailles d'or lors des récents championnats qui se sont déroulés dans le monde entier.

En lutte libre, l'Azerbaïjan présente un groupe solide avec Haji ALIYEV (AZE) et Aliabbas RZAZADE (AZE). Le pays a aussi inscrit trois lutteurs en 74kg -- Turan BAYRAMOV (AZE), Dzhabrail GADZHIEV (AZE) et Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE) -- dans le but d'obtenir une image plus claire de son équipe des championnats du monde.

Le Kazakhstan, le Kirghizstan et la Géorgie présentent également certains de leurs meilleurs noms en lutte libre tandis que l'Inde verra le retour du médaillé d'argent olympique Ravi KUMAR (IND), sa première compétition depuis les championnats du monde.

En lutte féminine, la Chine, grande puissance, présentera une équipe complète car elle continue à obtenir des compétitions internationales après en avoir manqué au cours des trois dernières années.

Le Kazakhstan, le Kirghizstan et l'Ukraine seront ses plus gros adversaires car les trois pays présentent également leurs meilleures équipes.

En lutte gréco-romaine, l'Iran sera le favori dans la plupart des catégories de poids car il a décidé de se présenter avec une équipe forte complète pour l'épreuve de Ranking Series. La Géorgie ainsi que la Turquie présentent une équipe solide pour le tournoi.

L'Iran sera conduite par le champion olympique Mohammadreza GERAEI (IRI) et comprendra également Amin MIRZAZADEH (IRI), Poya DAD MARZ (IRI), Daniel SHORABI (IRI), Mohammadhadi SARAVI (IRI) entre autres.

Le Kazakhstan et le Kirghizstan tenteront de défier ces pays lorsque la compétition débutera le 1er juin à Bishkek.

Ravi KUMAR (IND)Ravi KUMAR (IND) luttera pour la première fois depuis les Championnats du monde. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Lutte libre

57kg
Aliabbas RZAZADE (AZE)
Wanhao ZOU (CHN)
Weiyu LI (CHN)
Roberti DINGASHVILI (GEO)
Beka BUJIASHVILI (GEO)
Abzal OKENOV (KAZ)
Rakhat KALZHAN (KAZ)
Yerassyl MUKHTARULY (KAZ)
Meirambek KARTBAY (KAZ)
Bekzat ALMAZ UULU (KGZ)
Bekbolot MYRZANAZAR UULU (KGZ)
Almaz SMANBEKOV (KGZ)
Zanabazar ZANDANBUD (MGL)
Suleyman ATLI (TUR)
Nodirjon SAFAROV (UZB) 
 
61kg 
Minghu LIU (CHN)
Benxin DUAN (CHN)
Shota PHARTENADZE (GEO)
Giorgi GONIASHVILI (GEO)
Ravi KUMAR (IND)
PANKAJ (IND)
AMAN (IND)
Kairat AMIRTAYEV (KAZ)
Nurbolat ABDUALIYEV (KAZ)
Assyl AITAKYN (KAZ)
Abdymalik KARACHOV (KGZ)
Ulukbek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ)
Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ)
Ali M M ABURUMAILA (PLE)
Emrah ORMANOGLU (TUR)
Sardor RUZIMOV (UZB) 
 
65kg
Agustin DESTRIBATS (ARG)
Haji ALIYEV (AZE)
Ali RAHIMZADE (AZE)
Shaohua YUAN (CHN)
Maikai ABULIZI (CHN)
Nuerlaxi BIEKEZHATI (CHN)
Edemi BOLKVADZE (GEO)
Anuj KUMAR (IND)
Meirzhan ASHIROV (KAZ)
Galymzhan IBADULLA (KAZ)
Ilyas AMANZHOLOV (KAZ)
Aden SAKYBAEV (KGZ)
Ikromzhon KHADZHIMURODOV (KGZ)
Alibek OSMONOV (KGZ)
Tulga TUMUR OCHIR (MGL)
Abdulmazhid KUDIEV (TJK)
Hamza ALACA (TUR)
Abbos RAKHMONOV (UZB)
Umidjon JALOLOV (UZB) 
 
70kg
Agudamu AGUDAMU (CHN)
Giorgi ELBAKIDZE (GEO)
Davit PATSINASHVILI (GEO)
Mulaym YADAV (IND)
Orts Shamail Taj Eldeen ISAKOV (JOR)
Doszhan ASSETOV (KAZ)
Syrbaz TALGAT (KAZ)
Sanzhar DOSZHANOV (KAZ)
Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ)
Ernazar AKMATALIEV (KGZ)
Kanat KERIMBEKOV (KGZ)
Turbayar DAVAANYAM (MGL)
Servet COSKUN (TUR)
Zafarbek OTAKHONOV (UZB) 
 
74kg
Turan BAYRAMOV (AZE)
Dzhabrail GADZHIEV (AZE)
Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE)
Magomedrasul ASLUEV (BRN)
Adam Skene THOMSON (CAN)
Shengsong XIA (CHN)
Nuerlanbieke WURENIBAI (CHN)
AWUSAYIMAN KELAN (CHN)
Amr Reda HUSSEN (EGY)
Otari BAGAURI (GEO)
YASH (IND)
Erzo T ISAKOV (JOR)
Daniyar KAISANOV (KAZ)
Nurkozha KAIPANOV (KAZ)
Darkhan YESSENGALI (KAZ)
Alinur TAKIROV (KGZ)
Adilet ZHAPARKULOV (KGZ)
Kubat AZIZBAEV (KGZ)
Sumiyabazar ZANDANBUD (MGL)
Suldkhuu OLONBAYAR (MGL)
Magomet EVLOEV (TJK)
Soner DEMIRTAS (TUR)
Ilyas BEKBULATOV (UZB) 
 
79kg 
Khidir SAIPUDINOV (BRN)
Hade AYIDUSI (CHN)
Tu Erxun AHEIYOU (CHN)
Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO)
Deepak DEEPAK (IND)
Daulet YERGESH (KAZ)
Zhiger ZAKIROV (KAZ)
Bibarys NURYLLAULY (KAZ)
Myrza ZHYRGALBEK UULU (KGZ)
Adilet MARATBAEV (KGZ)
Byambadorj BAT ERDENE (MGL)
Ermak KARDANOV (SVK) 
 
86kg
Abubakr ABAKAROV (AZE)
Magomed SHARIPOV (BRN)
Peilong LI (CHN)
Jumabieke ABAIYI (CHN)
Xiao SUN (CHN)
Taimuraz FRIEV NASKIDAEVA (ESP)
Tariel GAPHRINDASHVILI (GEO)
Zaur BERADZE (GEO)
Jointy KUMAR (IND)
Deepak PUNIA (IND)
Maksat SATYBALDY (KAZ)
Islyambek ILYASSOV (KAZ)
Azamat DAULETBEKOV (KAZ)
Nurtilek KARYPBAEV (KGZ)
Narbek IZABEKOV (KGZ)
Mukhammad ABDULLAEV (KGZ)
Bat Erdene BYAMBASUREN (MGL)
Sebastian JEZIERZANSKI (POL)
Boris MAKOEV (SVK)
Osman GOCEN (TUR)
Javrail SHAPIEV (UZB)
Bobur ISLOMOV (UZB) 
 
92kg 
Osman NURMAGOMEDOV (AZE)
Jumabayi AERGEN (CHN)
Miriani MAISURADZE (GEO)
Andro MARGISHVILI (GEO)
Abdimanap BAIGENZHEYEV (KAZ)
Nurdaulet BEKENOV (KAZ)
Yeskali DAULETKAZY (KAZ)
Stambul ZHANYBEK UULU (KGZ)
Gankhuyag GANBAATAR (MGL)
Feyzullah AKTURK (TUR)
Rustam SHODIEV (UZB) 
 
97kg
Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE)
Akhmed TAZHUDINOV (BRN)
Awusayiman HABILA (CHN)
Reheman RUSIDANMU (CHN)
Tuerxunbieke MUHEITE (CHN)
DEEPAK (IND)
Nursultan AZOV (KAZ)
Serik BAKYTKHANOV (KAZ)
Bekzat URKIMBAY (KAZ)
Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ)
Batzul ULZIISAIKHAN (MGL)
Radoslaw BARAN (POL)
Batyrbek TSAKULOV (SVK)
Ibrahim CIFTCI (TUR)
Magomed IBRAGIMOV (UZB)
Makhsud VEYSALOV (UZB) 
 
125kg
Catriel MURIEL (ARG)
Zhiwei DENG (CHN)
BUHEEERDUN (CHN)
Benxin DUAN (CHN)
Geno PETRIASHVILI (GEO)
Solomon MANASHVILI (GEO)
Kumar ANIRUDH (IND)
Omar EYUBOV (KAZ)
Yusup BATIRMURZAEV (KAZ)
Muzafar ZHAPPUEV (KGZ)
Aiaal LAZAREV (KGZ)
Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL)
Batmagnai ENKHTUVSHIN (MGL)
Robert BARAN (POL)
Khasanboy RAKHIMOV (UZB)
Sardorbek KHOLMATOV (UZB)

Grace BULLEN (NOR)Grace BULLEN (NOR) luttera en 62kg à Bishkek. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Lutte féminine

50kg
Kamila BARBOSA (BRA)
Madison PARKS (CAN)
Ziqi FENG (CHN)
Jiang ZHU (CHN)
Meng FAN (CHN)
Nada MOHAMED (EGY)
NEELAM (IND)
Gulzhazira AMANTAYEVA (KAZ)
Svetlana ANKICHEVA (KAZ)
Evin DEMIRHAN YAVUZ (TUR)
Oksana LIVACH (UKR)
Jasmina IMMAEVA (UZB) 
 
53kg
Karla GODINEZ (CAN)
Samantha Leigh STEWART (CAN)
Li DENG (CHN)
Qianyu PANG (CHN)
Yongxin FENG (CHN)
Lucia YEPEZ (ECU)
Stalvira ORSHUSH (HUN)
Pooja POOJA (IND)
Laura ALMAGANBETOVA (KAZ)
Bolortuya BAT OCHIR (MGL)
Khulan BATKHUYAG (MGL)
Otgonjargal GANBAATAR (MGL)
Liliia MALANCHUK (UKR)
Liliya HORISHNA (UKR)
Shokhida AKHMEDOVA (UZB)
Aktenge KEUNIMJAEVA (UZB) 
 
55kg 
Sito SITO (IND)
Zulfiya YAKHYAROVA (KAZ)
Marina SEDNEVA (KAZ)
Melda DERNEKCI (TUR)
Mariia VYNNYK (UKR) 
 
57kg 
Zhala ALIYEVA (AZE)
Giullia PENALBER (BRA)
Qi ZHANG (CHN)
ZHUOMALAGA (CHN)
Luisa VALVERDE (ECU)
Kexin HONG (CHN)
Emma TISSINA (KAZ)
Elvira KAMALOGLU (TUR)
Alina HRUSHYNA (UKR)
Laylokhon SOBIROVA (UZB) 
 
59kg
Sarita SARITA (IND)
Diana KAYUMOVA (KAZ)
Bolortuya KHURELKHUU (MGL)
Othelie Annette HOEIE (NOR)
Ebru DAGBASI (TUR)
Solomiia VYNNYK (UKR)
Yuliia TKACH OSTAPCHUK (UKR)
Yuliia LESKOVETS (UKR) 
 
62kg
Elis MANOLOVA (AZE)
Lais NUNES (BRA)
Ana GODINEZ (CAN)
Xiaojuan LUO (CHN)
Jia LONG (CHN)
Ningning RONG (CHN)
Lydia PEREZ (ESP)
Luisa NIEMESCH (GER)
SONAM (IND)
Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ)
Orkhon PUREVDORJ (MGL)
Tserenchimed SUKHEE (MGL)
Grace BULLEN (NOR)
Ilona PROKOPEVNIUK (UKR)
Dilfuza AIMBETOVA (UZB)
 
65kg
MANISHA (IND)
MUKATAY (KAZ)
Irina KAZYULINA (KAZ)
Purevsuren ULZIISAIKHAN (MGL) 
 
68kg
Olivia DI BACCO (CAN)
Feng ZHOU (CHN)
Yue HAN (CHN)
Qian JIANG (CHN)
NISHA (IND)
Yelena SHALYGINA (KAZ)
Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ)
Delgermaa ENKHSAIKHAN (MGL)
Nesrin BAS (TUR)
Svetlana OKNAZAROVA (UZB)
Firuza ESENBAEVA (UZB) 
 
72kg
REETIKA (IND)
Dalma CANEVA (ITA)
Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) 
 
76kg
Martina KUENZ (AUT)
Yuanyuan HUANG (CHN)
Juan WANG (CHN)
QIANDEGENCHAGAN (CHN)
Genesis REASCO VALDEZ (ECU)
Samar HAMZA (EGY)
Epp MAE (EST)
Cynthia VESCAN (FRA)
PRIYA (IND)
Gulmaral YERKEBAYEVA (KAZ)
Elmira SYZDYKOVA (KAZ)
Aiperi MEDET KYZY (KGZ)
Anastasiia OSNIACH SHUSTOVA (UKR)
Anastasiya ALPYEYEVA (UKR)

Mohammadreza GERAEI (IRI)Mohammadreza GERAEI (IRI) sera présent pour sa seconde épreuve de Ranking Series de l'année en 72kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Lutte gréco-romaine

55kg
Nugzari TSURTSUMIA (GEO)
Rupin RUPIN (IND)
Poya DAD MARZ (IRI)
Amangali BEKBOLATOV (KAZ)
Marlan MUKASHEV (KAZ)
Yersin ABYIR (KAZ)
Taalaibek BEISHENBEK UULU (KGZ)
Jasurbek ORTIKBOEV (UZB)
Ikhtiyor BOTIROV (UZB) 
 
60kg
Liguo CAO (CHN)
Haodong TAN (CHN)
Erbatu TUO (CHN)
Haithem MAHMOUD (EGY)
Pridon ABULADZE (GEO)
SUMIT (IND)
Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI)
Aibek SABYRBEKOV (KAZ)
Nursultan BAZARBAYEV (KAZ)
Olzhas SULTAN (KAZ)
Akyl SULAIMANOV (KGZ)
Aftandil TAALAIBEK UULU (KGZ)
Balbai DORDOKOV (KGZ)
Razvan ARNAUT (ROU)
Umit DURDYYEV (TKM)
Islomjon BAKHRAMOV (UZB) 
 
63kg 
Ainiwaer AIKEREMU (CHN)
Geminghan REHETI (CHN)
Ahmed BAGHDOUDA (EGY)
Leri ABULADZE (GEO)
Iman MOHAMMADI (IRI)
Madiyar MALTEKBAYEV (KAZ)
Dastan ZARLYKHANOV (KAZ)
Mukhamedali MAMURBEK (KAZ)
Baiaman KARIMOV (KGZ)
Dastan KADYROV (KGZ)
Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB) 
 
67kg
HUSIYUETU (CHN)
Lei LI (CHN)
Sailike WALIHAN (CHN)
Luis ORTA (CUB)
Joni KHETSURIANI (GEO)
NEERAJ (IND)
ASHU (IND)
Danial SOHRABI (IRI)
Sultan ASSETULY (KAZ)
Daniyar KALENOV (KAZ)
Merey BEKENOV (KAZ)
Amanat SAMAT UULU (KGZ)
Tynar SHARSHENBEKOV (KGZ)
Amantur ISMAILOV (KGZ)
Mihai MIHUT (ROU)
Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB)
Abror ATABAEV (UZB) 
 
72kg 
Jian TAN (CHN)
Ramaz ZOIDZE (GEO)
Otar ABULADZE (GEO)
VIKAS (IND)
Mohammadreza GERAEI (IRI)
Yerassyl NURBOSSYNOV (KAZ)
Ibragim MAGOMADOV (KAZ)
Khabibullo TYNCHTYK UULU (KGZ)
Selcuk CAN (TUR)
Abdullo ALIEV (UZB) 
 
77kg
Rui LIU (CHN)
Halishan BAHEJIANG (CHN)
Yesitai ZIYINI (CHN)
Sachino DAVITAIA (GEO)
Iuri LOMADZE (GEO)
Sajan SAJAN (IND)
Mohammadali GERAEI (IRI)
Kaharman KISSYMETOV (KAZ)
Azat SADYKOV (KAZ)
Maxat YEREZHEPOV (KAZ)
Bekzat ORUNKUL UULU (KGZ)
Alibek BERDIEV (KGZ)
Renat ILIAZ UULU (KGZ)
Jeyhun OVEZDURDYYEV (TKM)
Yunus BASAR (TUR)
Yuksel SARICICEK (TUR)
Samandar BOBONAZAROV (UZB)

82kg
Gela BOLKVADZE (GEO)
Rohit DAHIYA (IND)
Alireza MOHMADIPIANI (IRI)
Dias KALEN (KAZ)
Shamil BATYROV (KAZ)
Ruslan TSAREV (KGZ)
Beksultan NAZARBAEV (KGZ)
Temirlan BEKTURDIEV (KGZ)
Alperen BERBER (TUR)
Nurbek KHASHIMBEKOV (UZB)
Mukhammadkodir RASULOV (UZB)

87kg
Chengwu WANG (CHN)
Yi YANG (CHN)
Talimubieke AYIDINGBIEKE (CHN)
Gurami KHETSURIANI (GEO)
Kumar SUNIL (IND)
Naser ALIZADEH (IRI)
Baurzhan MUSSIN (KAZ)
Azamat KUSTUBAYEV (KAZ)
Nursultan TURSYNOV (KAZ)
Melis AITBEKOV (KGZ)
Kalidin ASYKEEV (KGZ)
Azat SALIDINOV (KGZ)
Shyhazberdi OVELEKOV (TKM)
Ali CENGIZ (TUR)
Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) 
 
97kg
Yan LIU (CHN)
Yiming LI (CHN)
Maimaiti KAISAIER (CHN)
Artur OMAROV (CZE)
Narinder CHEEMA (IND)
Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI)
Mohammadhadi SARAVI (IRI)
Zhantas NURGALI (KAZ)
Yerulan ISKAKOV (KAZ)
Olzhas SYRLYBAY (KAZ)
Arkyt OROZBEKOV (KGZ)
Beksultan MAKHMUDOV (KGZ)
Uzur DZHUZUPBEKOV (KGZ)
Amanberdi AGAMAMMEDOV (TKM)
Rustam ASSAKALOV (UZB) 
 
130kg
Lingzhe MENG (CHN)
Di XIAO (CHN)
Teliuhan HAIYISHAOER (CHN)
Oscar PINO HINDS (CUB)
Abdellatif MOHAMED (EGY)
Sulkhan BUIDZE (GEO)
Sahil SAHIL (IND)
Amin MIRZAZADEH (IRI)
Mansur SHADUKAYEV (KAZ)
Anton SAVENKO (KAZ)
Alimkhan SYZDYKOV (KAZ)
Roman KIM (KGZ)
Alin ALEXUC CIURARIU (ROU)
Fatih BOZKURT (TUR)
Temurbek NASIMOV (UZB)